C'est bien beau tout ça, mais pour se déplacer dans ce monde parfait, il faudrait une voiture parfaite!
La voiture, prolongement de l'habitat
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Ah! la voiture !
Lorsque l'on touche à la sacro-sainte voiture, on assiste
à une levée de boucliers extraordinaire !
La voiture est le prolongement de l'habitat. On passe aujourd'hui
plus de temps dans sa voiture au quotidien, que dans sa maison.
Elle revêt donc une importance capitale. On l'utilise pour
tout et n'importe quoi, aussi bien pour des grands trajets - ce
qui est parfaitement justifié - que pour des petits voire
même très petits trajets, ce qui l'est beaucoup moins,
surtout quand la voiture contient en moyenne 1.2 occupants!
Et pourtant, pour ce qui est de la voiture sous la forme sous laquelle
nous la connaissons aujourd'hui, ses heures sont comptées.
Profitez-en bien car c'est la dernière que vous aurez comme
ça ! Sa vie est intrinsèquement liée à
celle des réserves de pétrole, dont le pic maximum
de production était prévu pour 2006-2008 (Pic de Hubbert), pour ensuite connaître
une période de stabilisation variable selon les avis, et
enfin entamer un rapide déclin. Cela fait déjà
un an au bas mot, d'ailleurs, que le prix du baril de pétrole
dépasse sans arrêt les sommets. Et ce n'est pas terminé
car même si tout un chacun peut encore supporter de payer
un litre proche de 1.5 €, ce prix constitue à n'en pas
douter une barrière hautement symbolique et psychologique.
D'ailleurs en 2012, ce prix au litre a atteint 2 €! Les problèmes concernant la voiture et le pétrole,
les tensions géo-politiques que cela engendre, ne font que
commencer et vont obligatoirement s'amplifier, car plus une ressource
devient rare, plus elle devient chère et donc élitiste.
De plus, il n'y a pas de volonté aujourd'hui aussi bien
de l'état - qui touche de substantielles taxes - que des
grands industriels (des lobbies en fait), pour produire autre chose
que des voitures à moteur thermique, ayant un rendement qui
plus est absolument déplorable: 20% environ pour une voiture
à moteur à essence, et au mieux 30% pour une voiture
diesel. Et pourtant nous disposons depuis fort longtemps de toutes
les solutions. Mais lesquelles sont pérennes ?
Il nous paraissait évident que parler de l'habitat parfait
nous obligerait aussi à faire le tour de ce que serait la voiture
parfaite.
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Les véhicules de substitution
à base de ressources fossiles: reculer pour mieux sauter !
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Il est urgent de remplacer le modèle actuel de la voiture
par un autre qui soit plus "durable".
La première catégorie de voitures de substitution
regroupe deux sous-catégories: celle des énergies
fossiles de substitution, et celle des voitures hybrides utilisant
partiellement une ressource fossile.
Il ne faut surtout pas tomber dans le panneau, car on recule pour
mieux sauter. On nous dit que ces voitures polluent moins, ce qui
est sûrement vrai. Le problème est ici de savoir dans
quelles proportions. En effet, les voitures constituent le premier
émetteur de CO2 et polluants divers de la planète.
En France, et d'après les scientifiques, il est nécessaire
de diminuer nos émissions immédiatement d'un facteur
4 au minimum. Toutes les voitures utilisant un carburant fossile
de substitution (GPL, gaz, ...) sont loin d'atteindre cet objectif.
Il en va de même pour les voitures hybrides. Elles peuvent
certes rouler à l'électricité, mais il faut
bien à un moment donné que le moteur thermique dont
elles sont dotées se mette en route pour recharger les batteries,
ou pour rouler sur les nationales ou les autoroutes, donc à
grande vitesse. Là encore, on ne fait que reculer le problème.
Les voitures hybrides peuvent convenir si vous faites énormément de ville. Sinon, ne vous faites pas d'illusions, vous roulerez pratiquement exclusivement à l'énergie fossile. L'autonomie en ville n'est que de 3 à 5 km en mode tout électrique, et la vitesse est limitée à 50km/h. Si vous souhaitez aller plus vite ou faire plus de kilomètres, là encore vous roulerez à l'énergie fossile.
Les véhicules de cette catégorie, et surtout les
hybrides dont on nous promet une diffusion large et importante,
ne sont donc pas considérés comme pérennes,
et leur avenir est d'ors et déjà compromis. On ne
devrait donc pas les voir sur le marché pendant plus d'une
ou deux décennies. |
Les véhicules à
pile à combustible: un petit peu mieux mais sans plus |

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Alors il y a une autre solution, qui est la catégorie des
véhicules équipés d'une pile à combustible.
C'est très bien du côté environnemental: les
PAC (piles à combustible), produisent une grande quantité
d'électricité par reformage des molécules d'eau
à partir d'hydrogène embarqué dans un réservoir
à bord du véhicule, et d'oxygène présent
dans l'air. Ces voitures ne rejetent que de l'eau comme "déchet"
de combustion. Il n'y a pas mieux. A propos, avez-vous réellement
envie de rouler sur une bombe H ???
Mais il y a un os, même deux au minimum: le premier, c'est
que les PAC sont très volumineuses. A bord d'une voiture,
ce n'est donc pas commode. L'autre, c'est que la production de l'hydrogène
nécessaire est difficile et coûteuse à l'heure
actuelle. L'hydrogène peut être produit par craquage
de la molécule d'eau, par électrolyse - ce qui exige
énormément d'énergie (beaucoup plus que celle
qui sera restituée pour votre véhicule) - ou par réaction
chimique à partir d'éléments en contenant,
comme le méthanol ou le méthane (CH4). Sinon, pour
produire une grande quantité d'hydrogène pour pas
cher, il faudra attendre ITER, futur réacteur nucléaire
très prometteur, dans quelques dizaines d'années!
Donc ce type de véhicule est loin d'être la panacée.
A moyen terme, il devrait avoir une diffusion plus large que la
catégorie précédente, et aussi être présent
plus longtemps sur le marché. |
Les véhicules "électrisés":
un ratage monumental |

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En analysant tout ceci, les industriels, les scientifiques, et
l'état ce sont dit que finalement, la seule bonne solution,
viable, pérenne, "durable", était la voiture
purement et simplement électrique.
Il y a longtemps, plus d'un siècle, des industriels de l'automobile
français très connus ou aussi étrangers, ont produit quelques modèles
"tout électrique" et ont prédit un décollage
massif de cette catégorie.
Là où le bat blesse, c'est que ces industriels ont
installé un moteur électrique et quantité de
batteries au plomb dans des voitures conventionnelles, existantes,
qui avaient été pensées autour d'un moteur
thermique et d'un réservoir d'essence, sans avoir mené
une politique de réflexion adéquate.
Le concept était ainsi mort né. Les véhicules
furent bien trop lourds et complètement inadaptés
à une technologie tout électrique, même si cela
fonctionnait. L'autonomie était très limitée
(quelques dizaines de kilomètres au plus, jamais plus de
100) ainsi que leur vitesse de pointe (de l'ordre de 80 à
90 km/h). Les batteries au plomb alourdissaient le véhicule,
et prenaient toute la place du coffre, et les temps de recharge
étaient extrêmement longs, de sorte que le véhicule
passait plus de temps sur sa borne de recharge que sur la route!
Les séries produites n'ont jamais pu être vendues
en totalité, seul les organismes publics, tels que l'état,
la poste, EDF et d'autres du même genre, en ont pris quelques-uns
contraints et forcés, histoire d'essuyer les plâtres.
Cette catégorie n'a jamais eu aucun avenir, et plusieurs
constructeurs ont purement et simplement jeté l'éponge.
Et pourtant, c'est à partir d'erreurs comme celle-ci que
les grandes inventions naissent. On tient donc ici la solution d'avenir.
Mais au lieu de prendre un véhicule étudié
pour un moteur thermique afin d'y mettre un groupe de propulsion
électrique... |
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Les véhicules vraiment
électriques: l'avenir ! |



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... il fallait plutôt penser un nouveau type de véhicule
autour du groupe de propulsion électrique.
Certains chercheurs et constructeurs, pionniers en la matière,
ont réalisé cette démarche de bout en bout:
ils ont dépensé plusieurs millions d'euros pour parvenir
à un véhicule purement électrique roulant.
On a pu voir ces deux dernières années, sur les salons
automobiles de Paris et Genève, des réalisations tout
à fait surprenantes de par leurs caractéristiques,
et aussi exemplaires!
Venturi, par exemple, avec sa voiture baptisée "Fetisch",
a présenté un véhicule de sport tout électrique
fabuleux: 4.6 s pour aller de 0 à 100 Km/h, plus de 400 Km
d'autonomie, et une vitesse de pointe bridée, excusez du
peu, à 170 Km/h. Ce véhicule est équipé
de batteries ion-lithium de dernière génération,
et de moteurs électriques étudiés. Son poids
reste dans la norme pour ce type de véhicule. Venturi a frappé
fort, tellement fort, que le prix en est tout à fait assommant:
500000 € l'unité! Le seul reproche que l'on puisse leur
faire, c'est qu'ils réservent la sauvegarde de la planète
à une élite financière! Autant dire que ce
n'est pas du tout la bonne méthode. Là ou beaucoup
d'autres industriels ont commis les erreurs dès l'étape
de conception, Venturi a fait lui une erreur commerciale monumentale.
Alors en attendant, le peuple que nous sommes n'a que le plaisir
des yeux, et la bave aux lèvres.
Heureusement, d'autres industriels comme Bolloré et Batscap,
une de leur filliale, ont tout à fait compris l'enjeu, planétaire
de concevoir une voiture électrique qui possède de
bonnes performances, à un prix accessible à la "France
d'en bas". Eux aussi ont développé une voiture
tout à fait intéressante, vue sur le dernier salon
automobile de Paris: la BlueCar. Cette voiture représente
le nec plus ultra de ce qui se fait aujourd'hui dans le domaine:
elle a été véritablement étudiée
autour d'un moteur électrique et des composants associés,
elle peut transporter 5 personnes, ou alors 3 à l'avant et
offrir un important volume de coffre, elle est longue comme une
Mini donc se sent vraiment à l'aise en ville, et surtout,
on ne voit pas de batteries dans le coffre, puisqu'elles sont localisées
en-dessous du chassis, ce qui contribue à abaisser le centre
de gravité et est par conséquent extrêmement
bénéfique pour la stabilité du véhicule.
Son autonomie est importante, de l'ordre de 250 Km et plus en ville, elle
se recharge en très peu de temps, 5 heures, sa vitesse de
pointe est tout à fait d'actualité et suffisante,
130 Km/h, sans oublier que son poids est des plus légers
qui soient pour un véhicule de cette catégorie. Et
enfin elle est prévue pour un prix de location (leasing) de 330 € par mois (pas de vente possible à l'heure actuelle)!
Que demande le peuple!
On doit toutes ces performances à un nouveau concept de
batterie, qui a fait l'objet de plus de 10 ans de R&D, et d'une
dépense pharaonique de plusieurs centaines de millions d'euros - c'est même de l'ordre du milliard -,
par la filliale de Bolloré: Batscap.
Rappelons ici que Bolloré est un spécialiste du film
polymère mince, et des condensateurs. Ils ont étendu
ce concept aux batteries. Ces batteries ne contiennent aucun liquide,
elles sont absolument stables en charge comme en décharge,
elles ne peuvent pas exploser et sont donc d'une sécurité
absolue, elles sont compactes et sous une forme solide. Elles ont
une densité 11 fois inférieure à une batterie
au plomb, ce qui fait que une fois packagées, elles pèsent
pour une capacité électrique équivalente 5
fois moins lourd sur la balance que des batteries au plomb, ce qui
est très important dans le domaine de l'automobile. Ces batteries
ont une durée de vie extrêmement importante, très
supérieure aux batteries actuellement connues. Enfin, un
plein d'électricité ne coûte que 3 euros: imbattable!
Cela constitue la voiture parfaite selon nous, la voiture d'avenir!
La BlueCar est prête pour sa commercialisation. Son prix
est abordable, et le marché est planétaire. Alors
on pourrait s'étonner de ne pas en voir dans les rues. L'explication
est simple: Bolloré et Batscap ne sont pas des industriels de l'automobile. Ils ont réalisé
et pensé ce concept du début à la fin afin
de prouver au monde qu'il était viable et durable, que la
technologie existait et était disponible immédiatement
pour faire des véhicules durables. Ils ne possèdent
pas d'usine avec des chaines de fabrication de véhicules.
Ils sont des spécialistes de la nouvelle batterie inventée
pour ce marché en particulier. Alors ils cherchent à
établir des partenariats afin de produire ce type de véhicule
en série et inonder le marché, ce qui est souhaitable
et le plus rapidement possible.
Evidemment, les industriels concernés n'ont pas l'air de
se presser aux portes, le problème étant qu'ils ne
sont pas les inventeurs de ce nouveau concept de véhicules,
et c'est fort regrettable!
En tous les cas, nous tenons enfin là la voiture d'avenir,
celle qui une fois installée dans notre paysage quotidien,
sera indétrônable pour très très longtemps.
Si cette voiture était commercialisée, elle connaîtrait
un succès franc et massif, qui serait vu du mauvais oeil
par les pétroliers et évidemment l'état, les
lobbies, toujours les mêmes.
On peut toutefois citer un problème. Si comme nous le souhaitons
(et de toute façon ce sera obligatoirement le cas à
plus ou moins brève échéance), cette voiture
sera la reine du marché, il se pose la question de sa recharge.
Ce n'est pas le temps de recharge qui pose problème ici,
car nous avons vu qu'il était très court. Mais les
moyens de recharge.
Si on réfléchi uniquement au niveau du marché
français, en tablant sur 60 millions de voitures particulières
électriques à recharger, il se pose en effet le problème
de la capacité de production électrique supplémentaire
à installer pour satisfaire à ces recharges. Il faudrait
revoir l'intégralité du réseau électrique,
et construire au moins une vingtaine de centrales nucléraires
supplémentaires ! Le point positif de ce problème,
car il y en a bien un, c'est que EDF, puissant lobby à part
entière, devrait faire tout ce qui est en son pouvoir pour
favoriser la conquête du marché automobile par la BlueCar,
l'intérêt pour cette société étant
tout à fait flagrant !
Il y a néanmoins encore une autre solution pour satisfaire
à ces nouveaux besoins en électricité, exposée
dans la partie suivante. |
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Associer la voiture parfaite
à la ville parfaite |
Eh oui! Associer cette voiture parfaite qu'est la BlueCar à
la ville parfaite, est très
loin d'être utopique.
Rappelez-vous que la brique de base de la ville parfaite, c'est
la maison parfaite. Et rappelez-vous
que sur la maison parfaite, sur son toit, il y a obligatoirement
plusieurs dizaines de m2 de panneaux
photovoltaïques, qui vous fournissent de l'électricité
gratuitement. Les panneaux rechargeraient donc une batterie stationnaire temporaire prête à l'emploi. Une fois celle-ci chargée, on pourrait imaginer un mécanisme d'échange de la batterie chargée par celle déchargée du véhicule, qui serait à son tour branchée sur le système solaire photovoltaïque. On fonctionne donc en rotation sur deux batteries.
Il y a aussi le concept de smart-grid, à l'éhelle du quartier ou du village parfait.
Vous avez donc compris: il suffit de recharger votre voiture électrique
sur votre propre installation de production d'électricité.
Une façon claire et nette de se passer des quelques 20 nouvelles
centrales nucléaires nécessaires et par voie de conséquence,
d'EDF.
Au niveau de l'habitat collectif, on pourrait mettre à disposition
des locataires quelques voitures de ce type, rechargées continuellement
par l'installation photovoltaïque de l'immeuble. Les locataires
réservent ainsi une des voitures lorsqu'ils en ont besoin.
Ils payent à l'utilisation pour permettre la maintenance
du parc de véhicules électriques, et pour amortir
toute l'installation. Cela serait encore moins cher que le fameux
plein d'électricité à 3 €. On mutualise
les besoins et les usages !
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Cas de la SCI Gamaça |
C'est le but ultime de la SCI Gamaça: parvenir à
proposer aux locataires de ses immeubles collectifs, recouverts
de panneaux photovoltaïques, quelques BlueCar.
Nous attendons à ce titre la commercialisation de cette
catégorie de véhicules avec une grande impatience,
et nous serions prêts à participer à une expérience
grandeur nature.
Nous aurions toutefois quelques remarques à formuler: il
faudrait que le toit de la BlueCar soit recouvert de cellules photovoltaïques
qui serviraient à recharger continuellemet les batteries
ne serait-ce qu'un peu (c'est tout de même relativement utopique) ou alors pour faire fonctionner une climatisation
indépendamment des batteries, ou les électroniques de bord (poste radio, ordinateur de bord, ...); et afin d'éviter les
vols et "disparitions", il faudrait que ce véhicule
soit équipé d'une technologie de localisation et d'immobilisation
directement intégrée aux batteries.
En 2012, alors que le projet AutoLib est en plein déploiement à Paris, le groupe Bolloré commence à produire des BlueCars pour les particuliers et procède à leur livraison, d'abord en région parisienne. Nous devrions bientôt recevoir nos deux BlueCars commandées il y a quelques années pour lancer notre expérience sur notre parc immobilier locatif.
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Bolloré
Blue Car: LE DOSSIER |
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