Ce type de centrale photovoltaïque est celle qui devrait connaître
un très grand déploiement, donc un grand succès
dans les années à venir. C'est celle que tout un chacun
peut mettre sur son toit.
Au contraire de la précédente, cette centrale ne
comprend pas de pack de batteries pour stocker l'électricité
produite. Elle est raccordée directement au réseau
public, et l'opérateur public (par exemple EDF) a une obligation
d'achat. Les batteries de stockage sont ici assimilées au
réseau électrique national.
On peut distinguer trois types de fonctionnement pour cette centrale:
- le soleil brille, et vous ne consommez pas d'électricité:
l'intégralité de la production est injectée
sur le réseau, donc revendue à l'opérateur
- le soleil brille de temps à autre et/ou vous consommez
un peu d'électricité: vous absorbez tout ou une
partie de votre production électrique, et selon les cas,
soit un complément est apporté par le réseau
national lorsque votre consommation est supérieure à
votre production, soit une partie de votre production variable
est injectée sur le réseau national, si vous produisez
plus que vous consommez
- votre centrale ne produit rien (parce qu'il fait nuit par exemple)
et vous consommez: vous dépendez uniquement du réseau
national.
L'avantage (si on peut parler d'avantage !) est que l'électricité
produite est revendue à l'opérateur pour environ deux
fois plus cher que le tarif auquel vous achetez l'électricité
que vous consommez (environ 14.06 c€/Kwh en 2005, dégressif
de 5% par an, mais indexé sur l'inflation, et contrat d'achat
fixe sur 20 ans).
L'inconvénient, c'est que cette centrale n'étant
pas autonome, si le réseau public est coupé, votre
centrale se coupera automatiquement aussi: vous n'avez donc pas
d'indépendance électrique. En effet, lorsque le personnel
de l'opérateur effectue des réparations ou maintenances
sur le réseau, il est amené à couper le courant.
Pour éviter que votre centrale photovoltaïque, qui produit
de l'électricité, n'électrocute le personnel
qui croit avoir fait le nécessaire pour couper le courant
sur le réseau, l'onduleur se déconnecte automatiquement
si il ne détecte plus de présence du secteur. Votre
production électrique est donc dans ce cas, perdue. Autre
exemple: si une tempête importante (ce qui ne devrait plus
être un phénomène rare) couche les lignes électriques
nationales sur le sol et que l'opérateur a besoin de 2 jours
pour réparer, votre centrale photovoltaïque restera
déconnectée pendant ces 2 jours.
Ce type de centrale est aussi très subventionné:
crédit d'impôt de 40% sur le matériel accordé
par la loi de finance 2005, puis 50% à partir du 1er janvier 2006, et dans certaines régions, subvention
du conseil régional, et aussi subvention du conseil général
pour les particuliers dans ce dernier cas (pas pour les professionels,
comme les SCI) mais par contre subvention de l'ADEME pour les professionnels.
Il est aussi possible d'obtenir une subvention européenne
pour les projets importants.
Ce type de centrale est la moins chère. Mais pour la démocratiser,
le tarif d'achat devrait être bien supérieur à
celui pratiqué aujourd'hui, et non dégressif dans
le temps (ce qui n'est pas le cas une fois le contrat d'achat signé).
Les pouvoirs publics pourraient faire un effort pour s'aligner sur
ce que pratique l'Allemagne en la matière: 50 c€/Kwh,
ou au moins sur le tarif d'achat pratiqué dans les DOM/TOM:
30 c€/Kwh! En conséquence des tarifs d'achat pratiqués
en france, le retour sur investissement peut être très
long (de l'ordre de 10 à 20 ans), mais comparé à
la durée de vie de la centrale, cela reste acceptable (les
panneaux photovoltaïques sont garantis 25 ans, et leur durée
de vie est très supérieure: 50 ans ou plus, toute
une vie en somme).
Pour minimiser les coûts sur une maison neuve, les panneaux
photovoltaïques faisant aussi office de toiture, ils viendront
en remplacement des tuiles: il n'y aura donc pas de tuiles à
acheter.
Pour les professionels et les projets de moyenne à grande
importance, il importe de faire réaliser une étude
de faisabilité, fortement subventionnée (jusqu'à
70%) par l'ADEME et le Conseil Régional, afin d'avoir une
idée assez précise de la solution à mettre
en oeuvre, de la production électrique estimée, du
temps de retour sur investissement, ...
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