L'effet photovoltaïque, ou pourquoi payer pour l'électricité alors que le soleil permet d'en produire pour rien ?

C'est en partant de ce constat pourtant simple que la SCI Gamaça a décidé de favoriser l'utilisation des applications solaires photovoltaïques décrites dans cette section.

Parmis les applications discutées ici:


Introduction: le contexte aujourd'hui

Personne n'a plus de doute sur le fait que l'humanité à profondément bouleversé le climat du vaisseau qu'elle emprunte. Tellement bouleversé, d'ailleurs, que nous en découvrons au fil des années tous les effets dévastateurs. Tellement bouleversé, enfin, que nous ne pouvons plus rien faire pour stopper ces effets, qui s'amplifieront nécessairement au fil du temps. Nous pouvons peut-être tout au plus les limiter, en prenant des mesures draconiennes dès aujourd'hui, ce qui semble loin d'être la première préoccupation de certaines firmes...

La principale mesure à prendre est de diminuer par un facteur 4 à 5, nos émissions de CO2. Le bâtiment est un des principaux responsables de ces émissions. Tout ce qui sera fait au niveau du bâtiment pour limiter les émissions de CO2 ne pourra qu'être bénéfique pour notre atmosphère. Parmis tous les moyens à mettre en oeuvre, il en est un qui est intéressant à plus d'un titre: la production de sa propre électricité au moyen de panneaux photovoltaïques.

En effet, notre système de production électrique national est essentiellement nucléraire. Les pro-nucléaires nous disent que plus il y aura de nucléaire, moins il y aura de rejet de CO2 dans l'atmosphère. C'est sans compter que le nucléaire émet des radiations autrement plus dangeureuses et dévastatrices que le CO2, que le combustible nucléaire est importé par la France du Canada essentiellement, et que lui non plus n'est pas inépuisable (réserves estimées à 70 ans). La stabilité du monde d'aujourd'hui est telle que son utilisation et sa dissémination comporte des risques beaucoup plus dangeureux que le CO2.
Et les anti-nucléaires voudraient éradiquer un peu trop vite toutes nos chères centrales, sans y réfléchir, d'un coup de baguette magique. En fait, il faut composer avec un seul mot: mixité. Mixité des moyens de production d'énergie, mixité des moyens de transport.

La France compte près de 60 centrales nucléaires. Nous sommes le pays le plus nucléarisé du monde, et cela nous a permis d'avoir une certaine indépendance énergétique. Cette indépendance énergétique est illusoire, cependant. Depuis quelques années en effet, le réseau électrique souffre énormément. Tous les hivers, il y a un fort appel de puissance sur l'ensemble des lignes, pour que tous les habitats puissent être chauffés, tout simplement. Ce chauffage est essentiellement électrique, ce qui est une erreur de conception absolument monumentale. Mais maintenant, il faut aussi compter avec le fort appel de puissance de l'été. Le réseau a subi de forts dommages lors de la canicule de l'été 2003, parce que tout le monde ne pense qu'à climatiser sans se soucier des conséquences, qu'elles soient environnementales ou autres. De plus on peut constater qu'il ne se passe plus la moindre tempête, le moindre coup de vent, le moindre coup de chaud ou de froid, sans que notre réseau national, qui avait été conçu, par son maillage, pour résister à tout en toutes circonstances, ne cède: les lignes tombent à terre comme des mouches.

Ce réseau n'est d'ailleurs pas si bien conçu que cela: par exemple, une seule ligne THT (très haute tension) alimente toute la région PACA. C'est sûrement ce qu'RTE (Réseau de Transport d'Electricité) appelle un réseau maillé. Ainsi lorsque la garigue prend feu à l'endroit même ou passe cette ligne, il faut la faire disjoncter pour sécuriser le travail des pompiers. C'est ce qui s'est passé en mai 2005: un gros million de personnes sans courant pendant une journée, sur ordre du Préfet. Les coups de chaud, tout comme les coups de froid, diminuent la production électrique. Il faut d'importantes quantités d'eau pour refroidir une centrale. Que faire lorsqu'elle s'est évaporée à cause des grandes chaleur d'été, de plus en plus excessives ? Ou lorsque la température critique de l'eau des rivières est dépassée et que ce lieu de vie meurt ? Obligation d'arrêter les centrales (mais l'état s'arrange pour généralement passer outre)! Et la production baisse d'autant, alors que la consommation augmente. Cela oblige le producteur national a mettre en route des moyens de production thermique pour absorber les pointes de consommation, ou pour pallier aux défaillances des centrales nucléaires. Ces moyens thermiques émettent de fortes quantités de CO2 dans l'atmosphère, et seront amenés à tourner de plus en plus souvent, et de plus en plus longtemps, à moins que des tournantes soient mises en place, comme cela a été le cas sur la Corse: chaque région à droit à 2 heures de courant par jour à tour de rôle. La France deviendrait-elle la nouvelle Californie? Il est par conséquent faut de croire que la production d'électricité ne donne pas lieu à des émissions de CO2.

Le moyen de production centralisée, en base, dont nous disposons aujourd'hui, ne correspond plus à nos besoins, et aux impératifs climatiques qui font disjoncter les centrales. Nous sommes de plus en plus près d'un blackout total, scénario catastrophe où toutes les grandes lignes électriques nationales disjonctent les unes derrière les autres en l'espace de quelques dizaines de secondes. Les lignes, parlons-en. Une production fortement centralisée oblige le transport de l'énergie sur de très grandes distances. Plus la distance est grande, plus il y a de pertes en ligne, qu'il faut ajouter aux pertes de production, et bien entendu de consommation. Ainsi, il faut produire beaucoup plus que ce que l'on consomme. Les chiffres anoncés divergent, mais le consensus serait autour de 70% de pertes au total. Si on prend une image, disons que 1 centrale est nécessaire pour fournir l'énergie nécessaire pour éclairer une ampoule, mais que cette ampoule ne consomme en fait que l'énergie produite par 0.3 centrale, et donc l'énergie produite par 0.7 centrale s'évapore dans la nature par effet joule.

Fort heureusement, la solution existe. Elle est simplement occultée par les puissants groupes aux commandes de nos moyens de production actuels, et par l'état, qui ne pense qu'au nucléaire et notamment au développement de l'EPR, et qui si il consacrait autant de moyens en R&D qu'il ne l'a fait et le fait encore pour le nucléaire mais pour les énergies renouvelables et dans le cas présent la filière photovoltaïque, nous permettrait à tous de bénéficier réellement de moyens de production décentralisés, sécurisés, et sans pertes.

Cette solution, que l'état applique d'ailleurs dans le domaine politique et celui de la prise des décisions, c'est la décentralisation.

Il deviendra de plus en plus évident à l'avenir, qu'il faudra produire de façon décentralisée. Cela signifie produire et consommer localement. La décentralisation, c'est la sécurité. Et c'est tout simplement ce que permettent les centrales photovoltaïques. Sécurité de production d'abord puisque si votre micro-centrale ne peut plus produire, celle du voisin le pourra. Sécurité d'approvisionnement ensuite, car l'énergie produite par la centrale photovoltaïque qui prend fièrement place sur votre toit n'a pas besoin de plusieurs kilomètres de lignes électriques susceptibles d'être coupées pour pouvoir éclairer l'ampoule de votre salon, et dans lesquelles 70% de l'énergie serait transformée en perte sèche. Et le maillage du réseau est ainsi automatiquement assuré par le réseau électrique à l'échelle du quartier, ou à l'échelle de la ville. Sécurité enfin, car un panneau photovoltaïque n'émet pas de CO2, ni de radiations nucléaires. Il ne souffre pas de la chaleur, et n'a pas besoin d'eau pour son refroidissement. Sécurité tout court car il produira de l'électricité tant que le soleil brillera. Tout ceci est aussi vrai pour les éoliennes.

Le problème, c'est que l'état semble vouloir étouffer toute la filière, pourtant mûre technologiquement. Les citoyens portent pourtant cette technologie dans leur coeur, il n'y a qu'à s'en apercevoir lorsque l'on entend les applaudissements à tout rompre d'un orateur qui en parle à chaque colloque sur les énergies: cet accueil n'est pas aussi favorable que pour les autres énergies renouvelables. Si l'on permettait à chaque citoyen d'installer son propre générateur photovoltaïque sur son toit beaucoup plus facilement qu'aujourd'hui, administrativement parlant, nous aurions déjà atteind voire dépassé le quota d'énergie à produire par les renouvelables qui nous est imposé par l'Europe, et le protocole de Kyoto. La puissance de l'effet serait énorme. Il est en effet beaucoup plus facile et rapide pour chaque ménage d'installer sa centrale photovoltaïque que pour EDF de penser, planifier et construire une nouvelle centrale, fusse-t-elle l'EPR. Ca, c'est aller dans le bon sens.

Plutôt que de rajouter des EPRs, ou de remplacer nos centrales vieillissantes par celui-ci, pourquoi ne pas donner une solution alternative au problème ? Il me semble en effet faisable de faire le maximum pour produire de l'énergie par les ENRs de façon décentralisée, et de combler ce qui manque par la production de quelques centrales nucléaires, centralisée. Seulement au lieu d'en avoir près d'une soixantaine, nous en aurions peut-être seulement une vingtaine... Cette position n'est donc pas contre le nucléaire et favorise la mixité.

En ce qui concerne l'impact paysager, celui-ci n'est pas du tout le même pour une centrale nucléaire que pour une centrale photovoltaïque. Pour construire une centrale nucléaire, il faut beaucoup d'espace sur le lieu d'implantation. Il faut aussi beaucoup d'espace pour faire passer des lignes THT au travers des forêts, des champs et des montagnes. En plus, cela ne peut pas être construit n'importe où: il faut de l'eau, beaucoup d'eau. Pour construire une centrale photovoltaïque, il ne faut rien ajouter, rien enlever. Il s'agit juste d'un remplacement: il suffit d'un toit d'une maison convenablement orientée par rapport au soleil, mais au lieu d'être de couleur rouge, il sera de couleur bleue. Il s'agit donc uniquement d'un changement de couleur.

Imaginez juste quelle serait la production d'électricité solaire si tous les toits de France étaient recouverts de centrales photovoltaïques: en plus de notre consommation électrique personnelle, on pourrait alimenter la consommation de tous les ménages de l'Espagne... Pour subvenir à nos besoins, il suffit de couvrir la moitiée des toits de France...

Alors quel est votre choix ? Préférez-vous payer des impôts pour favoriser le développement du nucléaire, ou préférez-vous investir de l'ordre de 3500 à 4500 € pour installer 20 m2 de capteurs photovoltaïques, déduction faite des subventions ?

La SCI Gamaça a fait son choix... Il ne reste plus qu'à le concrétiser sur chacun de ses projets immobiliers.

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Cette page a été modifiée le 23/07/2005